Programmation Scène Découvertes

Dans le cadre du label Scène Découvertes confié à desoblique par la Ville de Lyon pour le soutien de l’émergence chorégraphique, nous accompagnons chaque saison une dizaine de compagnies en leur proposant des espaces de travail, un accompagnement technique, une confrontation au public et des rencontres avec des professionnels du spectacle vivant.

Du 30 septembre au 21 octobre, rendez-vous au Croiseur pour 12 soirs de représentations.

lundi 2 octobre – 19h30

Avant-spectacle : Restitution du projet de transmission du chorégraphe Hamid Ben Mahi (Cie hors Série) avec les danseurs de la formation desoblique.

© Julie Cherki

Cie Karthala  “Deux 2nde double”

Deux 2nde Double est un parcours initiatique pour deux danseuses hip hop. Influencées par des énergies brutales, dynamiques et parfois en tension, elles ont été confrontées à une remise en cause de leur féminité, parfois même en dehors du point de départ qu’est la danse. Mais qu’est-ce que la féminité ? Auprès des autres… devant son reflet… les deux jeunes femmes déconstruisent les stéréotypes pour mieux se trouver et s’affirmer. Par une danse aux énergies contrastées, tantôt sensuelle, tantôt sauvage, vulnérable et puissante, elles expriment et célèbrent toutes les nuances d’une féminité libérée.

Tout public..
Durée : 20 min. 

Chorégraphie et interprétation : Orégane Le Nir et Camille Lombardo
Création lumière : Maureen Bain – Régie lumière : Suzanne Mathon
Musique : Aqua Naru “Poetry”, Dakhabrakha “Vesna”
Voix : Camille Lombardo, Orégane Le Nir, Rose Edjaga, Carole Montoya, Nina Bossant et Alice Bessou
Arrangement musical : Antoine Laval

Production : Compagnie Karthala
Coproduction : Compagnie Free Styles 1er Prix MAILLAGES 2019
Avec le soutien de : Pôle en Scènes, Bizarre!, MJC Laënnec Mermoz, Maison de quartier des Essarts.

Mercredi 4 octobre – 20H

© Vigousse

Cie Vigousse “Le Föhn”

Le Föhn c’est ce vent chaud souffle sans s’arrêter pendant des jours dans les Alpes suisses, on dit qu’il rendait fous les valets d’étable. Le Föhn c’est aussi le mot “sèche-cheveux” en Suisse allemand. 
Ici le Föhn, c’est cette surinformation du quotidien qui submerge et, à la fois, libère les interprètes. 
Et si notre instinct nous amenait à nous soutenir malgré le tourbillon de la vie ?

Tout public.
Durée : 1h

Chorégraphie : Thibault Desaules

Interprètes : Guillaume Forestier, Lysandre Korelis, Salomé Rebuffat
Assistant et directeur d’acteur.ices : Loïc Rescanière
Assistante chorégraphique : Zoé Lecorgne 
Lumière : Romane Lavigne
Scénographie : Anaïs Aublet-Cuvelier
Costumes : Gabrielle Marty
Son : Benjamin Hutter

 

Coproduction du Croiseur – Scène découvertes danse
Coproduction du Ministère de la culture Auvergne Rhône-Alpes 
Coproduction du Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, direction Yuval PICK
Soutiens à la création : SUBS, Lyon
Partenaires : Centre National de la Danse, Lyon Studio CHATHA, Lyon

La compagnie Vigousse est née d’une envie forte entre Zoé Lecorgne et Thibault Desaules de créer une plateforme créative qui offre une palette de propositions artistiques. Toucher et sensibiliser un public varié tant dans l’enseignement de la danse que dans la création chorégraphique.
Riche de nos parcours respectifs, nous avons tous deux des compétences très singulières. Nous souhaitons les rassembler pour en faire un atout au sein de la structure. Nous avons un héritage artistique différent mais nous portons les mêmes valeurs humaines et c’est cela qui nous tient à cœur.
Nous aimons mettre en avant le fait que chacun.e a son propre rythme cardiaque et des envies diverses tout au long de sa vie. C’est pourquoi Vigousse est pour nous un support qui n’a pas un rythme régulier mais qui se veut respectueux et accompagnant des rythmes de chaque créateur.ice. En ce sens, la structure a un fonctionnement collectif tandis que les créations artistiques naissent et s’expriment d’un désir plus individuel.
L’année 2023 foisonne de nouveaux projets notamment avec la création de Thibault Desaules, Le Föhn, la diffusion du projet de Zoé Lecorgne, FATAL.E avec toujours en ligne de fond la médiation et la transmission auprès de différent public.

jeudi 5 octobre – 20h

©Baptiste

Cie Melta “Terre de feu” 

« Poète sans chair est danseur sans âme », Terre de Feu s’intéresse aux manières d’incarner physiquement des paroles poétiques. Avec comme inquiétude première celle de la présence, ce solo s’envisage comme un parcours initiatique, à la recherche d’un lieu où corps et voix se confondent.

Tout public. 
Durée : 25 min

Un spectacle de la Compagnie Melta chorégraphié et interprété par Baptiste Lochon.

Regards extérieur : Alice Roudaire, Juliette Dürrleman.
Création musicale : Théophile Aschehoug.

Soutien, coproduction : Département de l’Isère, Ville de Crolles – Espace Paul-Jargot, Editions Abordo.

La Compagnie MELTA(Melta , racine germanique « meltana » signifiant dissoudre , fondre)
est créée en Janvier 2022 dans le but de développer des projets durables et pérennes.
La Compagnie défend des propositions qui peuvent évoluer de manière continue et infinie. Ce sont des performances qui portent un intérêt pluridisciplinaire et s’engagent comme étant perpétuellement adaptables et intègres.La Compagnie a pour objectif de promouvoir des propositions chorégraphiques et/ou poétique s’inscrivant dans la recherche d’espaces actifs de création.
Ancré dans la volonté de faire du lien, Baptiste Lochon et Alice Roudaire développent des pièces uniques en cohérence avec le territoire et ses habitants.
La Compagnie Melta voit le corps comme un élément de l’environnement et le mouvement comme fondateur de la vie.

vendredi 6 octobre – SOIRÉE PARTAGÉE – 19h

Elodie Lefebvre©

Projection du projet Culture & Santé : Si j’étais ton miroir

L’artiste Elodie Lefebvre, réalise Si j’étais ton miroir, une œuvre vidéo/danse collaborative. Entourée d’interprètes danseurs professionnels, elle invite des participants, patients et soignants de services de soins palliatifs de différents hôpitaux, à faire “œuvre commune”. L’acte artistique vise à rendre visible la réponse de chaque participant à la question posée : « Quelle est votre envie ? », ou plus exactement              « Quelle est votre en vie ? »

Guidés par Elodie Lefèbvre et les danseurs, devenus un temps leur « corps miroir », les participants deviennent alors acteurs, auteurs ou co-metteurs en scène de leurs désirs. Chaque vidéo, associée à celles des autres participants, intègre l’oeuvre commune cinématographique, poétique et          sensible : Si j’étais ton miroir.

Débuté en 2019 dans le Centre hospitalier de Givors, le projet se déploie pour trois ans auprès des HCL, sous la forme d’une résidence artistique au sein de l’hôpital de la Croix-Rousse, et en extra-hospitalier, au côté de l’équipe mobile de soins palliatifs, EMSP, en intra et extra-hospitalier du GHN.

Par le travail mené avec tous les partenaires, dont les habitants et les associations de la Croix Rousse de Lyon, le corpus Si j’étais ton miroir se retourne face au grand public : et si j’étais ton miroir ?

Ce projet reçoit le soutien des HCL, de la Fondation des HCL, du programme Culture et Santé : DRAC, ARS, Région AURA, de la Mairie de Lyon, de la Fondation JALMAV Paris -IDF, abritée par la Fondation Petits Frères des Pauvre ; de la Fondation Génération Solidaire, abritée par la Fondation de France et du CND.

©Agathe Moubembe

Cie 100 blazes  “FORM”

Form est une exploration autour de trois danseurs, qui met en valeur la gestuelle et les poses du corps humain pouvant marquer un sentiment ou une identité. L’humain n’y est plus représenté par sa faculté de penser avec son cerveau, mais plutôt par sa forme corporelle.
Une création qui met en lumière le choc des cultures des êtres et des sentiments dans un univers obscure.

Tout public.
Durée : 40 min.

Direction artistique et chorégraphie : Lionel Djindot aka Johnson Interprétation : Federica Biscari, Brian Kpadja, Léa Thalamy
Création musicale : Greezly Création lumière : Pauline Vauchez

Crée en 2019 par Lionel Djindot, connu sous le pseudonyme Johnson, 100Blazes est une compagnie de danse hip-hop émergente.
Elle se nourrit des identités propres à chaque danseur pour rassembler les danses et n’en faire qu’une. La compagnie se développe dans une époque où les arts se métissent, où les styles se rencontrent.
Johnson inscrit son travail dans une démarche d’ouverture à des gestuelles différentes. Inspiré par de nouvelles esthétiques, il crée Ni, une première pièce chorégraphique à l’univers singulier en 2020-2021. Puis émerge l’idée de Form, une création qui verra le jour en 2023.

lundi 9 octobre – 20h

©Valentin Derom

Cie Second Cast – “Auditionneur.euses”

Loin de la volonté de recréer et montrer un processus d’audition, Auditionneur.euses ? est une mise en exergue des points de vue, des sensations de quatre jeunes interprètes face à cet exercice. Elle est une invitation à découvrir leurs pensées et les évènements qui rythment ces moments, finalement méconnus : l’exposition aux regards et aux jugements, la gestion du stress et son incarnation dans le corps, ce qu’iels choisissent de montrer ou au contraire, de garder pour elleux, l’ambivalence du rapport aux autres et surtout, à soi-même… 

Quelle place laisse-t-on au doute, à l’erreur, à l’imperfection, à la singularité de chacun, quand il s’agit de se vendre ?

À partir de 7 ans.
Durée : 45 min. 

Interprétation : Eve Bouchelot, Mélen Cazenave, Naomi Charlot, Pierre Chauvin-Brunet
Chorégraphie : Alexandre Goyer
Création / régie lumière : Sandrine Sittier
Création musicale : Pierre Chauvin-Brunet

Coproduction : Centre Chorégraphique National Roubaix Hauts-de-France – Sylvain Groud, dans le cadre de l’accueil-studio / ministère de la Culture | Accompagné par : le CND Centre national de la danse ; Danse Dense

Soutiens : TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois ; PROJET LOUXOR #4 ; Commune de Mouilleron-le-Captif ; Donnateur.ice.s Proarti

La compagnie se développe en 2018 à l’occasion d’un projet de transmission auprès d’un large public. 
En découle la création IN SITU  du duo NO ID  qui se trouve entre danse, suspension et performance et insuffle un travail surfant sur un axe hybride mêlant la danse, les arts dramatiques et l’espace scénique dans un rapport au vivant et au spontanée. 

Cette création aborde des questions de l’identité dans l’espace public. 

Il est ici question de réunion, de créer un ensemble sans frontières afin de faire émerger des créations singulières aux travers d’une porosité des disciplines et des arts.

mercredi 11 octobre – soirée partagée – 20h 

©Garance Li

 “We always have a story” de Guillaume Forestier – Cie La Fiévreuse – par le Jeune Ballet desoblique

We always have a story est une pièce dont les images, les ruptures et
élans sont inspirés par la performance d’interprétation de
Stars/Feelings par Nina Simone au Montreux Jazz Festival en 1976.
À partir du texte de ses paroles, les interprètes sont allées chercher
comment celui-ci résonne dans leur vécu personnel. En creusant dans
leurs souvenirs, elles rendent compte de l’universalité des affects
humains (le désir, la tristesse, la mélancolie, la joie, le manque, la
colère …). Elles dansent leurs sentiments ensemble et célèbrent la
palette émotionnelle commune à toutes les personnes.

Tout public. 
Durée : 17 minutes

Chorégraphe : Guillaume Forestier – Cie La Fiévreuse
Interprètes :
Jeune Ballet desoblique : Héloïse Capel, Héloïse Guittard-Serre, Iris Lebrun, Anthéa Mitouart, Emma Moretti et Manuella Renard
Musique : Nina Simone – Stars/Feelings (Medley / Live at Montreux, 1976)

Guillaume Forestier s’est formé au CRD de La Roche sur Yon, et
obtient un baccalauréat littéraire spécialité danse. Il se
professionnalise en danse contemporaine au CNSMDL dont il sort
diplômé en 2018. Pendant 3 ans, il est danseur permanent au
CCNR/Yuval Pick où il danse de nombreuses pièces et participe à
deux créations. Il est aussi amené à effectuer de nombreuses
missions de médiation culturelle auprès d’écoles, lycées, personnes
exilées mineures, danseurs professionnels, décrocheurs scolaires etc…
Depuis 2021, il est danseur intermittent pour le CCNR/Yuval Pick, la
compagnie Ma’, Vigousse, ainsi que la compagnie Quai 6. Il dirige la compagnie La Fiévreuse pour laquelle il est chorégraphe et interprète. La première pièce de La Fiévreuse, “L’homme assis dans le couloir” est créée en septembre 2022 à la Scène découvertes danse.

Le Jeune Ballet desoblique est constitué de 6 à 8 danseurs et danseuses engagé.es pour deux
années avec un programme réparti entre cours techniques et vie de compagnie. Chaque saison
le Jeune Ballet travaille avec des chorégraphes invité.es pour des reprises de pièces ou des
créations qui sont ensuite présentées sur scène lors d’une quinzaine de dates en France.
En 2022-2023, le Jeune Ballet desoblique travaille sur : Jean-Yves, Patrick et Corinne (reprise)
du Collectif ÈS, We always have a story (création) de la compagnie La Fiévreuse (chorégraphie
Guillaume Forestier) et une création de la chorégraphe Thi-Mai Nguyen.
Les 6 danseuses de la promotion du Jeune Ballet 2022-2024 sont accompagnées et formées
par Blandine Martel Basile, chorégraphe et directrice du Centre de Formation Danse desoblique
(CFDd) et Mathieu Rouvière, ancien danseur auprès de Nacho Duato et ancien danseur de
l’Opéra de Lyon.
Depuis 2016 le Jeune Ballet desoblique s’est produit sur différentes scènes :
Arcadanse, Annecy (74) | Festival 1 pas de 4, Castelnaudary (11) | Scène partagée Jeunes
Ballets, Chalon-sur-Saône (71) | Festival Echo, Grenoble (38) ⏐ Diverses scènes partagées au
Croiseur, Lyon (69) | Festival Chaos Danse, Théâtre Astrée, Lyon (69) | Festival Les
Arthémiades, Lyon (69) | Festival Les passants.es, Lyon (69) | Festival Tout le monde dehors,
Lyon (69) | Festival Au fil d’avril, Nyons (26) | Rencontres chorégraphiques Espace Dantza, Pau
(64) | Soirées Colette Priou, Saint-Martin-d’Hères (38) | Festival Ravensare, Toulouse (31) |
Scènes partagées avec la cie Egribiancodanza, Turin (Italie) | Uriage en danse, Uriage (38) | …

©La Fiévreuse

Cie La Fiévreuse – “Les entrailles dans le coeur, le coeur dans les yeux” 

Puisque tout est illusoire et possède la nature du rêve, puisqu’il est épuisant de vivre dans un état constant d’expectative et d’ambiguïté, abolition ! À bas les murs ! Éloge à nos failles ! Que la lumière soit. Pas d’effeuillage, pas de progression, pas de conventions, pas de surface, pas de vide, pas de politesse. Sans perdre de temps nous voulons donner la ‘deep shit’, le moelleux, les éraflures. Nous sommes ici pour célébrer nos peurs. Nos cauchemars recouvriront les murs, notre rage souillera le sol, nos démons prendront possession de nos corps et nos faiblesses nous guideront vers ce que nous ne connaissons pas. Nous désirons réveiller le ciel intérieur de nos êtres en accueillant la co-émergence des folies-sagesses, à la recherche du langage perdu de nos instincts.

“J’ai lu dans ses yeux qu’iel allait plonger dans les galaxies de l’intérieur, sans savoir que je l’y suivrais” extrait de Les entrailles dans le cœur, le cœur dans les yeux

Tout public. 
Durée : 35 minutes

Conception et interprétation : Guillaume Forestier et Zéphir
Conception lumières : Alex Hofer
Conception costumes et réalisation : Thibault Desaules, Guillaume Forestier et Zéphir

Coproduction : CCNR/Yuval Pick dans le cadre de l’accueil studio 22/23 et du dispositif “Matières premières”
Soutien : Maison de la danse de Lyon, CCNRB/Collectif FAIR-E, Centre National de la Danse CND/Lyon, Scène découvertes danse Désoblique

L’ADN de la Fiévreuse s’articule autour d’un élément principal : l’intensité. Celle de vivre, de faire partie du monde et de l’éprouver. La compagnie est fondée en 2018 par Guillaume Forestier et démarre ses activités en 2021. Les thématiques de l’intime, de la violence et de la sensation sont au cœur des pièces qui sont créées en son sein. Les artistes au plateau ont fait de ces forces un terreau fertile pour exprimer et partager ces intensités à travers des écritures scéniques sincères. Collaboratives, les créations naissent du vécu, de l’esprit et du corps de chaque personne impliquée. Les propositions de la Fiévreuse aspirent à faire vivre des expériences radicales aux spectateurs.ices en révélant l’essence de chaque interprète. Les créations s’attachent à révéler les relation entre l’intimité du corps vécu, le temps, l’espace, la musique, le texte, la lecture, le chant et la musique live.

vendredi 13 octobre – 20h

©Hugo Mozet

Muriel Boulay  “Danseuse”

Une vie de danseuse des premiers pas à l’école de danse aux derniers pas sur scène.
Muriel Boulay explore sa mémoire et son parcours singulier qui traverse 25 ans de danse classique puis contemporaine, de petit rat de l’Opéra de Paris à Jean-Claude Gallotta, des Ballets Félix Blaska à l’Opéra de Lyon.
A mi-chemin entre récit et performance, Muriel Boulay révèle son quotidien, ses rêves et ses rencontres artistiques. Elle dit le corps, l’effort, les sensations et les émotions de la scène.
Au fil du spectacle, photos et vidéos font revivre des réminiscences de chorégraphies.
Journal intime et universel. Danseuse raconte l’histoire d’une artiste et une page de l’histoire de la danse.

Tout public.
Durée : 1h

Interprétation et mise en scène : Muriel Boulay
Assistant à la mise en scène : Simon Rochereau
Lumières : Manuel Bernard

dimanche 15 octobre – 17h

©Quentin Crestinu

Cie Minuit  “Stabat mater”

Une cérémonie contemporaine pour trois interprètes se joue sur scène à partir de fragments de différents Stabat mater comme un voyage qui trace une histoire de la musique. Du baroque à l’électronique, la rythmicité s’accélère, s’intensifie et démultiplie la puissance de cette œuvre musicale. À travers une course effrénée contre le temps, un rituel commun s’enclenche : c’est une messe, une transe, une séance d’adrénaline collective. Trois solitudes luttent contre la dégénérescence de leur corps, danser ensemble semble être la seule solution pour se maintenir en vie et tendre vers un dépassement de soi. Avec une matière chorégraphique brute et organique, les états de corps de chaque interprète mettent en danger nos propres limites, physiques comme émotionnelles. Dans une atmosphère où cohabitent le désir et la frustration, la violence et l’élégance, le débordement et la pudeur, l’enjeu est de questionner et mettre en mouvement ces contradictions.

A partir de 14 ans.
Durée : 40 min.

Fanny Sauzet
Vincent Dupuy
Pauline Bayard

Soutien : Ville de Saint-Étienne, Conventionnement à l’émergence 2022-2024

MINUIT a été créée en 2020 à Saint-Étienne afin de lancer la réalisation des projets chorégraphiques de Pauline Bayard. Stéphanoise d’origine, il est apparu comme une évidence, après avoir terminé ses études de danse, de théâtre et de cinéma à Paris d’installer sa compagnie de danse contemporaine à Saint-Étienne.

Un premier dyptique s’enclenche avec Stabat mater et Rouge [les quatre saisons] :
Stabat mater est une cérémonie contemporaine pour trois interprètes. Cette pièce convoque des fragments des Stabat mater du Baroque à l’Électronique – de Vivaldi, Pergolesi, Rosano, Pärt & de Witte. C’est une messe, un rituel funéraire, une transe, une séance d’adrénaline collective.
Rouge [les quatre saisons] se construit à partir des Quatre Saisons (Vivaldi, Richter et une re-création électronique) pour cinq interprètes femmes à différentes étapes de leur vie — de 25 à 82 ans. Il s’agit d’inscrire les métamorphoses liées au temps qui passe – musicales, corporelles, générationnelles – comme enjeux phares de la création.
Ces deux premières pièces travaillent la question du désir, du genre et du temps avec un processus de création qui engendre l’expérimentation et la mise en danger des limites de chacun·e, physiques comme émotionnelles.

Traversée mutuellement par le théâtre et la danse dans son parcours, son désir de se nourrir des outils théâtraux au service de la chorégraphie s’impose pour la réalisation de ses futurs projets. Par ailleurs, passionnée par le cinéma et la photographie, Pauline Bayard souhaite développer un travail chorégraphique que le cinéma et la photographie viennent enrichir au travers de séries photographiques et de films réalisés en écho de ses créations afin de travailler à la mise en scène du corps en mouvement par l’image photographique comme filmique.

L’implication dans la co-construction de projets d’actions culturelles en collaborant avec différents partenaires (établissements scolaires, structures à caractère social, etc.) importent particulièrement à la compagnie puisque, les questions que ces projets d’actions culturels traversent, accompagnent Pauline Bayard depuis plus de cinq ans. Accompagnée par Anne-Laure Correnson et Fanny Sauzet, l’action culturelle constitue un enjeu essentiel dans le montage des projets que Minuit souhaite construire.

lundi 16 octobre – 20h

©A. Cornu

Cie Organ Tumult “Tenir” – étape de travail

TENIR part d’une pratique méditative inspirée de la magie du chaos ou «chaos magick». Courant spirituel assez récent, celui-ci utilise les états modifiés de conscience ou «gnose» pour «modeler la réalité». Par curiosité, je me suis essayée à cet état de gnose que je travaillais en observant longtemps la flamme d’une bougie.

En filigrane, mon corps peut évoquer la sensation, les images, d’une société policière répressive grandissante que j’ai désormais besoin de tordre, modifier. Avec TENIR, je vais vers une digestion intime du politique, où les outils de métamorphoses et de transformation deviennent une nécessité. Avec, toujours, le besoin de se réapproprier le temps, de se réapproprier son corps.TENIR c’est forme de méditation musclée, où la danse lente qui s’en dégage est extrêmement exigeante pour le corps et demande d’utiliser sa force musculaire de façon presque constante.Le travail de ce solo éveille en moi une profonde curiosité pour ce que le concept de «force» évoque en nous :Quelles relations construisons-nous avec la notion de force ? A quoi et comment décidons-nous de l’employer ?

Tout public.
Durée : 35min + 15min bord de plateau

Chorégraphie et interprétation : Eva Aubigny
Musique : Thibaut Langenais
Lumières : Louise Rustan
Scénographie : Sarah Bisson
Costumes : Gabrielle Marty
Regards extérieurs : Léa Férec-Pourias et Zoë de Sousa
Aide à la diffusion : Lilirose Gontier

Production : cie ORGAN TUMULT / cie YAGE
Coproduction : Espace Pasolini de Valenciennes, DRAC Hauts-de-France, Le Croiseur – Lyon / Scènes découvertes Danse, ADAMI, SPEDIDAM, Happynest – SUPERAMASAccueil en Résidences : Espace Pasolini de Valenciennes, Théâtre Le Croiseur – Lyon, Lisière – Vercors, cie Le Double des Clés, Vallée de la Roya, Ateliers de Paris – CDCN

La compagnie ORGAN TUMULT porte les projets de l’artiste chorégraphique Eva Aubigny.

Pensé comme un espace de recherche artistique où viennent se croiser création, expérimentation et transmission, ORGAN TUMULT permet la circulation des oeuvres et pratiques nées dans la compagnie, en partage avec des publics à échelle régionale, nationale et internationale.

Elle développe également des ateliers pratiques et théoriques où mettre en partage ses axes de recherches lors de labos dédiés à la rencontre avec d’autres artistes, chercheurs et/ou habitant.es.

Eva Aubigny a été artiste TEMPLIN à l’Espace Pasolini de Valenciennes et Jeune Talent ADAMI sur la saison 21/22, elle est aujourd’hui lauréate de l’accompagnement jeune chorégraphe Happynest #7 du collectif SUPERAMAS pour la saison 23/24.

mercredi 18 octobre – 20h

©Gioele Ferretti

Cie MF “Ça ira”

De la théorie de l’éternel retour de Friedrich Nietzsche à l’univers pop de Whitney Houston, Ça ira questionne le chemin présumé par cette expression. Dans une pièce chorégraphique hybride, trois interprètes entreprennent un voyage surréaliste et onirique, mêlant danse contemporaine, chant et théâtre physique, sur un fond d’humour décalé. Après C’est pas grave, la Cie MF continue sa réflexion sur ces devises lancées à la volée, à la fois vides de sens et emplies d’imaginaire.

Tout public.
Durée : 50 min 

Chorégraphes : Francesco Colaleo et Maxime Freixas
Interprètes : Pieradolfo Ciulli, Francesco Colaleo et Maxime Freixas
Costumes : Gabrielle Marty
Musiques : Jérémie Esperet
Création lumière : Cristian Perria
Regard extérieur : Stéphanie Brun-Viton
Production : Cie MF | Maxime & Francesco

La Cie MF, compagnie de danse contemporaine et théâtre physique basée à Lyon, a été fondée par M|Maxime Freixas et F|Francesco Colaleo (interprètes, chorégraphes et enseignants de danse diplômés d’État) et a reçu le soutien de l’Institut Français (FR, MA, PL, IT, HU), la métropole et la Ville de Lyon. Francesco Colaleo et Maxime Freixas, à l’initiative de la compagnie, commencent leur parcours de chorégraphes en 2014
où ils bénéficient du soutien du Réseau Anticorpi XL (IT) pendant 3 années consécutives (de 2015 à 2017) pour les pièces « Re-Garde », « Ça s’arrose_No Game » et « Chenapan ». En 2016, ils participent à la formation Anghiari Dance Hub (IT) et en 2017, ils remportent l’appel à résidences artistiques à Lavanderia a Vapore (IT). En 2018, ils créent le quintette « Farde-Moi » avec la contribution de l’action Resi’Dance XL et du Bando SIAE S’illumina. En 2020, ils font leurs débuts au Festival Oriente Occidente (IT) avec « C’est pas grave » projet soutenue par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, le Gdansk Dance Festival et le projet international Crushing Borders (IT, DE, HU, CH, SI, ES).
La Cie MF a tourné en Allemagne, Belgique, Espagne, France, Guadeloupe, Hongrie, Italie, Maroc, Pologne, Portugal, Roumanie et Suisse, dans divers festivals et évènements internationaux : le temps d’aimer la danse (FR), Festival Onze Bouge (FR), Entrez dans la danse (FR), Festival Dix en Scène (FR), les Petites Scènes Ouvertes (FR), Kilowatt Festival (IT), Zoom Festival (IT), Interplay Festival (IT), Inequilibrio Festival (IT), Teatri di Vetro (IT),
Ticino in Danza (CH), Paralelo Festival (PL), Teatro San Materno (CH), Festival Malda En Dansa (ES), NID Platform 2017 (IT), Kulturzentrum Tempel (DE), Gdansk Dance Festival (PL), Sìn Arts and Culture Center (HU), Unfold Motion Festival (RO) …

vendredi 20 octobre – 20h

Cie Léa Pischke “Terror Vacui”

Personne : “Qu’est-ce qu’on sait, en fin de compte ?
Nous sommes sur cette planète et on sait qu’on mourra bientôt.
On sait qu’il faut quand même s’arranger avec les autres, être un peu sociable. Et il y a les autres qui nous dirigent, ou plutôt qui croient nous diriger.
Moi, je ne crois pas.
Moi, je m’auto-dirige.
En tous les cas, c’est moi qui respire tout.e seul.e.
Je peux même me dire de ne pas respirer.
C’est à ce point que je m’auto-dirige.
Par contre, les autres, leurs gouvernements, leurs règles et tout ça, je n’aime pas leur interférence.
De toutes les façons, ils ne pensent qu’à l’argent.
Et s’ils ne pensent pas à l’argent, ils pensent au pouvoir.
Le pouvoir, c’est moi. À l’intérieur de moi. Et si tu crois autre chose, et bien, tu te trompes, tu es dans le faux, tu n’as rien capté.
Écoute-moi, je t’explique le système.
On va meubler ton vide, dans ta tête.
Moi, je sais. J’ai tout compris.”

Tout public.
Durée : 50 min 

Chorégraphe & danseurs.euses : Lea Pischke, Kauri Sorvari, Dominik Feistmantl, Antonio Carta
Régie son : Evguenyi Lebedev

Soutiens & Coproduction :
La recherche initiale a été rendue possible grâce à une bourse Dis-Tanz Solo financée par la Commissaire du Gouvernement Fédéral d’Allemagne pour la Culture et les Médias dans le cadre de l’initiative NEUSTART KULTUR, programme d’aide DIS-TANZEN par le Dachverband Tanz Deutschland (Organisation Faîtière de la Danse en Allemagne) ainsi que par une bourse du Fonds Darstellende Künste (Fondation Arts du Spectacle).

Les frais de voyage de l’équipe ont été soutenus par une bourse de voyage du Sénat de Berlin – Chancellerie pour la Culture et la Cohésion Sociale.

Coproduit par Scène Découvertes Danse / Le Croiseur, Lyon.

Questionner le seuil, interroger le liminal, découvrir l’interstice semble représenter une des trames de travail de la chorégraphe Lea Pischke.
Formée en art plastique, musique expérimentale et danse en France, Angleterre, Allemagne, Autriche et Belgique, elle navigue entre les disciplines, entre les manières de faire, entre langues et approches.
Sa pièce de fin de formation à P.A.R.T.S. à Bruxelles, “Spectral Schematics” s’intéresse aux fantômes du passé qui hantent les sociétés d’aujourd’hui, incluant la musique spectrale et des aspects de la philosophie de Jacques Derrida, avec des résidences à RAMDAM – un centre d’art à Sainte-Foy-lès-Lyon et au CND de Pantin. Ensuite, elle va vivre au Maroc pendant plusieurs mois pour créer le solo “Darija Divan”, une pièce de contre-intégration du Nord au Sud Global à travers le dialecte arabe “Darija” et le motif de l’arabesque, avec des résidences à l’Espace Darja à Casablanca, et au Centre Européen des Arts à Dresde. JUA KALI est une coproduction avec le chorégraphe kenyan Jared Onyango sur le comportement piéton à Nairobi et à Berlin, qui s’articule à travers l’histoire coloniale et de la Guerre Froide et l’aspect politique de recyclage.
Les projets “Apnée” et “Terror Vacui” font partie de la nouvelle recherche de Lea Pischke se penchant sur les effets somatiques de la retention du souffle pendant la danse, la création d’un espace vide propice à la création de “faits alternatifs en danse”.

samedi 21 octobre – 20h

Cie Smitten solo “Album de chorégraphies”

De mes 0 à 28 ans, j’ai rencontré plusieurs danses. Elles et moi nous sommes plus ou moins bien entendues. Nous sommes restées ensemble des heures, parfois des années. Certaines ne m’ont jamais quittée et me collent à la peau. D’autres, au premier regard, ont pris leurs jambes à leur cou.

Tout public.
Durée : 20 min 

Chorégraphie et Interprétation : Karima El Amrani
Texte : Léa Munsch

Musique : Hania Rani – Fatima Al Qadiri
Création lumière : Manuella Rondeau / Régie Lumière : Manuella Rondeau ou Maïlys Soubeyran
Production : Compagnie Smitten

Soutiens et accompagnement : Micadanses dans le cadre de la résidence d’interprète, Le Regard du Cygne et Danse Dense.

Cie Smitten – Duo “Les figures de l’attention”

Avec le duo Les Figures de l’attention, nous cherchons un point de rencontre où chacune peut comprendre ce qui la relie à l’autre. Comment cheminer ensemble traversées par des images et des états en constante transformation ? Comment tirer le fil ténu de l’écriture d’un pas à l’autre et d’une attention vers l’autre ? 

Nos danses nous permettent d’entrer en relation et de s’abandonner petit à petit à l’espace qui nous entoure pour dérouler et découvrir nos joies et résolutions. 

C’est l’histoire d’une amitié retranscrite en mouvement, de deux femmes qui s’accompagnent à travers leurs parcours. 

Elles cherchent et trouvent en l’autre des espoirs, des lueurs et de nouveaux possibles. 

Tout public.
Durée : 38 min

Chorégraphie et interprétation : Anne-Sophie Lancelin et Karima El Amrani 
Musique : Labradford – Radigue / arrangement : Karima El Amrani et Frédéric Despierre-Corporon
Costumes : Catherine Garnier
Création lumière : Maïlys Soubeyran
Production : Compagnie Smitten 

Coproductions : DADR Cie, Micadanses Paris, La Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale, Boom’ Structur, le Théâtre d’Aurillac scène conventionnée.
Soutiens : Avec le soutien du Carreau du Temple, du mécénat de la Caisse des Dépôts, de la DRAC AURA dans le cadre du plan de relance 2022, de la SPEDIDAM et de Danse Dense.

La compagnie smitten a été créée en 2018 et s’articule dans la continuité de son parcours d’interprète, comme un laboratoire de recherche extensible et poreux accueillant en son sein de multiples problématiques et désirs mouvementés. “Album de chorégraphies” (2020) en est la première création. En 2021, elle s’engage avec Anne-Sophie Lancelin sur la co-création du duo “Les figures de l’attention” (2023) et prépare une pièce de groupe intitulée “Débacles” pour la saison 24/25.